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Historique général des commutateurs rotatifs à impulsions de contrôle inverses en France :
Les premiers Commutateurs conçus sont électromécaniques et à organes tournants, aujourd'hui totalement obsolètes.
Cette nouvelle famille adopte un fonctionnement en souplesse, de manière non saccadée et qui permet une commutation des circuits plus rapide que les commutateurs à fonctionnement pas-à-pas, et de ce fait une capacité d'écoulement de trafic sensiblement améliorée.
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De par son architecture, son volume et pour ne pas trop complexifier l’ensemble, chaque Commutateur à organes tournants à impulsions de contrôle inverses ne peut prendre en charge qu’un maximum de 10.000 à 20.000 abonnés.
Les systèmes rotatifs automatiques de type à impulsions de contrôle inverses déployés en France sont les suivants :
Organe de commande :
Les Commutateurs rotatifs à impulsions de contrôle inverses automatiques sont tous munis d'Enregistreurs, leur conception intrinsèque ne leur permettant pas de fonctionner en contrôle direct.
Dans les systèmes rotatifs de type à impulsions de contrôle inverses, cas de l’AGF500 et de la famille ROTARY 7, les Cadrans Téléphoniques des abonnés ne constituent pas l’organe de commande du Commutateur, car le Commutateur est équipé d’un étage spécifique constitué par des blocs d'Enregistreurs qui sont dans un premier temps chargés de mémoriser les numéros de téléphone composés aux cadrans par les abonnés, puis en fonction des numéros demandés vont commander eux-mêmes (ou passer par des Traducteurs intermédiaires) à tour de rôle les Sélecteurs nécessaires à l’établissement des communications : le routage.
Cet étage d'Enregistreurs permet naturellement, en mémorisant les numéros d'abonnés demandés, de donner au Commutateur tout le temps nécessaire pour trouver, à chaque niveau à solliciter, un équipement de libre ; ceci évite de perdre des appels pendant la numérotation.
L’étage des Enregistreurs (ou des Enregistreurs-Traducteurs) permet aussi de recalibrer la numérotation provenant des cadrans, puis d'actionner en léger différé les différents étages de Sélecteurs à la cadence idéale. Ceci fiabilise ainsi le fonctionnement global du Commutateur.
Chaque Sélecteur nécessaire activé par un enregistreur effectue alors une rotation angulaire régulière et non saccadée (plus une sélection de niveau par un Choisisseur, une sorte d'arbre muni de 10 doigts pour les systèmes ROTARY 7A, 7A1 et 7A2 ; et un mouvement radial, linéaire et régulier dans le cas de l'AGF500) jusqu'à atteindre la bonne position. Lorsque la bonne position est détectée, est émise une impulsion dite de contrôle inverse qui va ordonner à chaque Sélecteur de s'arrêter net.
Une fois que tous les Sélecteurs auront été commandés par les Enregistreurs et que l'abonné demandé aura éventuellement décroché son téléphone, la communication sera établie et dûment taxée.
L'ensemble des Sélecteurs ainsi utilisés restent mobilisés durant toute la durée de la conversation, et ne peuvent plus être utilisés par d'autres abonnés. Cette immobilisation des ressources pose problème : c'est ici la grande limitation de la capacité d'écoulement des commutateurs rotatifs de tous les types, d'autant qu'ils ne peuvent pas être miniaturisés...
Dans tout système équipé d’Enregistreurs et de Traducteurs, ou d’Enregistreurs tenant lieu également de Traducteurs, l’Organe de Commande du Commutateur est bel et bien constitué par l’ensemble des Enregistreurs et des Traducteurs qui le composent.
Obtention de la tonalité d’invitation à numéroter : rôle des Chercheurs dans les systèmes à organes tournants.
Alors que nous sommes tous habitués depuis plusieurs décennies à obtenir la tonalité d’invitation à numéroter dès le décrochage du combiné téléphonique, il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, dans les Commutateurs téléphoniques à organes tournants (tous systèmes confondus), l’obtention immédiate de la tonalité au décrochage n’est ni immédiate, ni garantie…
Lorsqu’un abonné raccordé à un Commutateur rotatif va décrocher son combiné, la ligne téléphonique se ferme, le courant électrique est établi et son impédance diminue.
Dans n’importe quel type de Commutateurs, il n’y a jamais un détecteur de prise de ligne affecté en permanence à chaque ligne téléphonique. En revanche, il y a un certain nombre de Chercheurs primaires (ou de présélecteurs) qui analysent successivement à intervalle régulier le parc de lignes téléphoniques raccordés.
Alors que dans les systèmes ultérieurs, la position de chaque ligne est analysée à intervalle régulier toutes les quelques millisecondes voire microsecondes, dans les systèmes à organes tournants, il y a des groupes de Chercheurs primaires qui sont des organes rotatifs qui vont, eux aussi, analyser les lignes téléphoniques successivement à intervalle régulier, en balayant 24 heures sur 24 les positions de tous les abonnés, mais à une vitesse très lente.
Ainsi, il n’est pas rare de devoir attendre plusieurs secondes voire dizaines de secondes en heure très chargée pour qu’un Chercheur primaire s’arrête sur l’abonné qui a décroché son téléphone, pour que le Chercheur s’immobilise sur cette position en ayant détecté électriquement le décrochage de l’abonné considéré.
Ensuite, le Chercheur secondaire, qui est associé à son Chercheur primaire doit lui aussi trouver, en tournant très lentement, une position d’accès à un Enregistreur libre.
Ce n’est que lorsqu’un Chercheur primaire et un Chercheur secondaire croisent d’une part la ligne décrochée de l’abonné et d’autre part un Enregistreur libre du commutateur téléphonique, que la tonalité d’invitation à numéroter au cadran téléphonique est alors envoyée sur le poste téléphonique de l’abonné.
De surcroît, dans les zones à forte densité d’abonnés et pendant les heures de pointe (heures de bureau et heures de début de soirée) le nombre de Chercheurs disponibles par groupe d’abonnés et par groupe de sélecteurs primaires (ou d’enregistreurs) se révèle notoirement insuffisant, et il n’est alors pas rare de ne pas pouvoir obtenir de tonalité : le téléphone de l’abonné, bien que sous tension, reste muet...
À l’heure actuelle, lorsqu’un tel événement se produit, d’ailleurs très rarement, il s’agit soit d’un dérangement de la ligne téléphonique considérée, soit d’une panne sérieuse dans tout ou partie du commutateur de rattachement. Mais à l’époque des Commutateurs téléphoniques à organes tournants, ceci était la norme.
Cas d'école de paralysie totale par surcharge des commutateurs dans le réseau ROTARY 7A1 de Paris :
Le 6 mai 1932, dans l'après-midi, M. le Président de la République - Paul Doumer est assassiné par Gorguloff (qui sera lui-même guillotiné le 14 septembre). M. Paul Doumer agonisera plusieurs heures avant de trépasser le lendemain.
Cet événement entraîna la plus grosse paralysie du réseau téléphonique automatique de Paris.
En effet, à cette époque, un grand journal de Paris, "Le Petit Parisien", dispensait par téléphone des informations au numéro de téléphone PROvence 99.09, des actualités à qui voulait bien lui téléphoner. La Radiodiffusion n'était pas encore suffisamment généralisée dans notre pays, et de surcroît, la TSF n'avait pas le droit de diffuser une nouvelle qui n'ait pas encore été imprimée et diffusée sur la voie publique par la presse !
Or, ce 6 mai 1932, après cet attentat et l'agonie qui s'ensuivit, les gens voulaient tous avoir des nouvelles du malheureux Président Doumer. La majeure partie de la population équipée du téléphone automatique a ainsi décroché quasiment simultanément son téléphone et a appelé en même temps ce grand journal... Il y eut un véritable raz-de-marée d'appels téléphoniques dirigés, de surcroît, vers un unique abonné : le journal. Or en système ROTARY 7A1, à cette époque, la notion d'abonné à fort trafic avec des jonctions de liaisons spécifiques n'existe pas encore... Tout au plus, certains gros clients sont-ils équipés de quelques lignes ordinaires "regroupées", en général par 3 ou 5 lignes maximum.
Dans le cas présent, Provence n'était pas encore automatisé mais pouvait être joint par les abonnés automatisés de Paris. Le "Petit Parisien" retransmettait ses émissions au centre téléphonique Provence, centre qui était équipé d'une installation spéciale permettant de délivrer l'information simultanément jusqu'à 200 abonnés.
En quelques instants, la catastrophe se produisit :
En quelques instants, plus aucun appel téléphonique ne put être lancé ni être acheminé dans le réseau automatique de Paris. Le Téléphone Automatique de Paris était hors service...
De plus, en raison des surcharges et des surchauffes, de véritables pannes vinrent s'ajouter au blocage du réseau téléphonique :
La situation prit "un certain temps" pour être normalisée, mais cette énorme panne servira de leçon aux ingénieurs des PTT pour concevoir à l'avenir :
Nota : le 4 décembre 1933, le numéro d'appel à ces actualités téléphonées devient INF1.
LORIMER, mis au point en 1903, commutateur d'origine canadienne conçu par les trois frères Lorimer.
Le lundi 28 décembre 1908, est mis en service en France, à Lyon, à titre d'essai et provisoirement, un Centre Téléphonique Automatique raccordé à 200 abonnés qui peuvent alors s'appeler directement entre eux, sans passer par une seule opératrice. M. le sous-secrétaire d’État des P et T - Julien Simyan est présent lors de l'événement.
Ci-dessus : vue d'un module de base d'un Commutateur LORIMER desservant 100 abonnés, constitué de ses sélecteurs totalement cylindriques.
Photographie : http://www.britishtelephones.com/lorimer/lorimer.h...
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AGF 500 de la société LM Ericsson, mis au point en 1922, Commutateur d'origine suédoise qui fut installé ensuite massivement en Suède, est un système basé sur les impulsions de contrôle inverses comme son prédécesseur aux USA le ROTARY 7A.
- Il est équipé d’Enregistreurs de numéros et de sélecteurs volumineux disposés en éventails constitués d’éléments rotatifs de base (modèle RVA avec balais de nettoyage des contacts intégrés) horizontaux en forme de plateau à 25 positions tournant à 90°, donnant 500 points de sortie (25 positions angulaires de sortie pour 20 positions commandées radialement, en profondeur, par une tige plongeuse correspondant à 20 lignes possibles pour chaque position angulaire).
- Des arbres rotatifs verticaux distribuent l’énergie motrice au Commutateur en tournant continuellement (voir l'arbre dynamoteur complètement à droite de la video située plus bas).
Ci-contre : M. Lars Magnus Eriksson, en 1923, dont la compagnie qu'il a fondée en 1876 a pu créer de son vivant un système de commutation téléphonique de grande qualité, qui a perduré jusque dans les années 1990 dans le monde.
Photographie PICA PRESSFOTO AB - 1923 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : vue d'ensemble d'un Commutateur AGF500.
Photographie : L.M Ericsson.
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Ci-dessus : vue d'un Sélecteur en détail et de ses relais de commande. (Photographie : L.M Ericsson)
Ci-contre : plan d'un élément rotatif de base. (Source : L.M Ericsson)
Ci-dessous : petit film montrant le fonctionnement d'un sélecteur. (Source extraite du blog de Johann Hartl.)
Ci-dessus : Vue d'un Sélecteur AGF500 provenant du Commutateur de Dieppe.
Photographie C. R-V. Avec l'aimable autorisation de la Collection Historique des Télécommunications.
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Ci-dessus : Vue d'un Sélecteur AGF500 photographié juste après mise hors service du Commutateur de Dieppe et démontage.
Photographie PTT - 1960 - Coll. Orange DANP.
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ROTARY 7A1 est une variante mise en service pour la première fois dans le monde en France, à Nantes, fabriquée en France par la société Le Matériel Téléphonique (L.M.T) le samedi 29 octobre 1927 à 22h00, dérivée du système ROTARY 7A en conséquence de quoi :
- Le système est basé sur une alimentation mécanique continuelle fournie par un moteur d’entraînement qui fournit l’énergie rotative d’entraînement de manière continuelle via des arbres de transmission (entraînement dynamoteur) dans tout le commutateur.
- Les arbres de transmission demeurent perpétuellement en rotation à vitesse angulaire constante.
- Les embrayages, commandés par des bobines électromagnétiques, forcent les engrenages (formés d'un alliage ferreux flexible) des parties mobiles à se déformer légèrement par élasticité afin de s'engrener juste pendant les intervalles de temps nécessaires dans les pignons des arbres de distribution d'énergie mécanique pour effectuer leurs rotations telles que nécessaires pour rejoindre les bonnes positions de commutation voulues.
- Ainsi, tout Commutateur de la famille ROTARY fonctionne-t-il de manière régulière et harmonieuse (de manière non saccadée).
Notes diverses :
Remarques sur la création des Préfixes téléphoniques de Paris :
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Ci-dessus : vue générale du Commutateur téléphonique ROTARY 7A1 - DIDEROT, à Paris.
Photographie PTT - 30 novembre 1970 - Coll. Orange DANP
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Améliorations apportées par le système ROTARY 7A1 comparé au système initial ROTARY 7A.
- Le ROTARY 7A1 est équipé de nouveaux embrayages magnétiques à roues crantées plus robustes et de conception mécanique simplifiée utilisant le procédé de Gerald Deakin datant de 1925.
En France, tous les Commutateurs automatiques installés de type ROTARY 7A1 reçoivent donc des embrayages Deakin à engrenages, en lieu et place du modèle précédent utilisé dans les ROTARY 7A à friction, ce qui interdit désormais tout risque de glissement angulaire lors des démarrages et des arrêts des parties mobiles en rotation, et permet de ce fait un fonctionnement global plus précis du Commutateur. (Amélioration des tolérances de fonctionnement)
- Les Chercheurs rotatifs de lignes d'abonnés du système ROTARY 7A1 comprennent 100 positions. (en fait, 102 positions : 100 positions pour le service normal et 2 pour les tests de maintenance) (Chercheurs de Type 7002) ; ces nouveaux Chercheurs, en lieu et place du type précédent à 60 positions, permettent une meilleure efficacité d'écoulement, ainsi qu'un moindre encombrement.
- Le système ROTARY 7A1 est pourvu de Sélecteurs rotatifs améliorés à deux mouvements (un rotatif et un ascensionnel pour le système ROTARY 7A1) ; Sélecteurs semi-cylindriques à 300 points de sortie (30 lignes téléphoniques de sortie sélectionnées par niveau, sur 10 niveaux empilés en hauteur ; excepté le Sélecteur de l’étage final (celui du dernier chiffre à traiter) équipé de seulement 200 points de sortie afin d’être un multiple de 1.000 pour des raisons de compatibilité de connexion entre Commutateurs). (Les Sélecteurs à 300 points sont de Type 7009)
- Le système ROTARY 7A1 est équipé d'Enregistreurs-Traducteurs, tout comme son prédécesseur le système ROTARY 7A automatique, qui permettent, par rapport aux systèmes fonctionnant en pas à pas, d’économiser des baies de sélecteurs et des étages de sélection en enregistrant les Préfixes Quantitatifs des numéros téléphoniques demandés (2 chiffres en province, 3 lettres pour la Région Parisienne) afin de déterminer directement une route « calculée » par le traducteur qui va analyser ces préfixes par bloc de chiffres.
À l'origine, les Enregistreurs-Traducteurs des systèmes ROTARY 7A1 sont des organes constitués intégralement de relais électromagnétiques. Ils constituent en fait des circuits électriques de mémoires à logique séquentielle primitives. Ainsi donc, à Nantes-Cambronne, premier Commutateur ROTARY 7A1 automatique mis en service dans le monde, les Enregistreurs-Traducteurs sont intégralement équipés de relais.
Ci-dessus : vue d'un Enregistreur-Traducteur ROTARY 7A1 à relais électromagnétiques, type "Nantes".
Nota : En France, et ce malgré la mise au point récente des Enregistreurs-Traducteurs à relais de type "Nantes", les Commutateurs ROTARY 7A1 de France sont toutefois équipés d'Enregistreurs-Traducteurs à commutateurs rotatifs (qui ressemblent étrangement au commutateurs pas-à-pas utilisés dans le système R6).
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Ci-dessus : vues côté câblage de 4 Enregistreurs (à droite du 1er cliché) associés à leur Traducteur respectif (à gauche du 1er cliché).
Photographies Monflier - 8 mars 1954 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : technicienne des PTT en intervention de maintenance sur une baie d'Enregistreurs du Commutateur ROTARY 7A1 Ménilmontant.
Photographie PTT - 14 août 1973 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : assemblage final par une Dame employée de la LMT de baie d'Enregistreurs de ROTARY 7A1, en l'espèce, central Nord, à Paris, courant 1930.
(Photographie Revue LMT ; archives personnelles C. R-V.)
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Une fois le parcours de la communication téléphonique déterminé, le Traducteur commande en différé la rotation des Sélecteurs nécessaires à l’établissement de la communication en activant les bonnes commandes d’embrayages qui vont connecter juste le temps nécessaire les arbres verticaux d’entraînement rotatifs des sélecteurs choisis pour les positionner sur les bonnes positions puis les débrayer au bon moment par un système d’impulsions de contrôle inverses ; cette précision dans la commande des Sélecteurs étant obtenue par un type d'organes spécifiques à la famille des ROTARY 7 : les Combineurs, organes spécifiques à 18 positions angulaires possibles.
Ces Combineurs permettent, comme leur dénomination l'indique, d'accomplir des combinaisons électriques complexes, qui remplacent avantageusement des réalisations éventuelles par tables de relais qui seraient trop complexes et volumineuses pour accomplir ces fonctions.
Chaque organe Combineur remplace environ une vingtaine de relais. Le gain de place et financier est donc très important.
De la précision de réglage des Combineurs d'un Commutateur ROTARY 7A1 dépend la fiabilité de fonctionnement de tout le Commutateur.
Ci-dessus : vue d'un Combineur de Commutateur ROTARY 7A1 (Combineur - fixé sur son bâti, avec présence du cache protecteur, en service normal).
Photographie © C. R-V.
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Ci-dessus : vue d'un Combineur de Commutateur ROTARY 7A1 (Combineur de type 7011 à 21 galettes - fixé sur son bâti, cache retiré, pour maintenance).
Photographie © C. R-V.
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Ci-dessus : vue d'un Combineur de Commutateur ROTARY 7A1 (Combineur de type 7011 à 14 galettes - élément principal démonté).
© Collection C. R-V.
Ci-dessus : vue de Chercheurs ROTARY 7A1 (type 7002).
Ci-dessus : vue de Sélecteurs ROTARY 7A1 à 300 points de sortie (Type 7009).
(Photographie : http://www.bayern-online.com)
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Ci-dessus : vue d'un Sélecteur Final de ROTARY 7A1 provenant de l'ancien Commutateur téléphonique mis en service à Paris-Carnot en 1928.
Photographie © C. R-V. Avec l'aimable autorisation de la Collection Historique Orange.
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Ci-dessus : vue d'un Sélecteur ROTARY 7A1 (modèle 7009) du Commutateur Paris-Gobelins, lors de sa mise en service à partir du 6 juillet 1929.
Photographie Agence Meurisse.
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Ci-dessus : vue détaillée de Sélecteurs Tertiaires Entrants (à gauche) pointant vers les Combineurs (au centre), eux-mêmes connectés aux Jonctions (à droite), d'un Commutateur ROTARY 7A1 de Paris.
Photographie LMT - 1939 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : vue détaillée d'un embrayage ROTARY 7A1.
L'introduction du système ROTARY 7A1 en France : 1) Prototype de Nantes.
Ci-dessus : vue générale du Commutateur ROTARY 7A1 prototype de Nantes.
Photographie X - in. Revue Le Génie Civil.
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L'introduction du système ROTARY 7A1 en France : 2) Équipement de Marseille - ville.
Ci-dessus : Commutateur téléphonique ROTARY 7A1 de Marseille-Dragon avant sa mise en service intervenue le 5 mai 1928.
Photographie Marcel Audry à Marseille - 5 septembre 1927 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : vues du Commutateur ROTARY 7A1 Marseille-Dragon.
Photographies PTT - 1973 - Coll. Orange DANP.
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Ci-dessus : vue à gauche des baies de Compteurs de Taxes du Commutateur automatique ROTARY 7A1 de Marseille-Dragon. À droite, portion de Répartiteur.
Photographie X - circa 1927 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : 3 rares photographies de la salle des machines du Commutateur ROTARY 7A1 de Marseille-Dragon, peu avant la mise en service.
Nous pouvons y distinguer :
Il s'agit d'une salle typique d'un Central Téléphonique équipé de Commutateurs ROTARY 7A1.
Photographies de Marcel Audry à Marseille - 1927 - Collection C. R-V.
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Ci-dessus : salle des accumulateurs au plomb du Commutateur Rotary 7A1 Marseille-Dragon.
Photographie PTT - 1973 - Coll. Orange-DANP.
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Les débuts du système ROTARY 7A1 à Paris : l'appel d'offres.
Ci-dessus : le Colonel Sosthenes Behn, qui avec son frère Hernan, fonde en 1920 l'International Telephone and Telegraph (ITT) qu'ils dirigent avec un talent certain pour s'imposer dans le monde, tout en profitant savamment de la confusion avec l'American Telephone & Telegraph (ATT).
Photographie NEA - 11 mai 1934 - Coll. C. R-V.
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Le déploiement complet du système ROTARY 7A1 dans Paris Intra-muros :
Pour se préparer à l'entretien de ces futurs Commutateurs automatiques, l'administration crée par arrêté du 30 mars 1926 ( BO P&T 1926 n°10 page 272) un Service École de Téléphonie Automatique dont les conditions de recrutement de ces agents dit mécaniciens sont alors définies.
Ces 6 commutateurs «tête de série» seront tous entièrement manufacturés en France par la LMT.
Ci-dessus : M. le Ministre des Postes et Télécommunications - Jacques Marette visitant le Commutateur ROTARY 7A1 Carnot le jour même de sa mise hors-service définitive, accompagné par M. le Directeur Régional des Télécommunications de Paris - Marcel Jambenoire.
Photographie PTT - 18 février 1966 - Coll. Orange DANP.
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Ci-dessus : affiche 1934 du Casino de Paris, revue Parade de France, de Henri Varna, avec Jacqueline Claude, Saint-Granier, Tino Rossi.
Imp. Bedos & Cie, Paris. Coll. particulière de l'auteur.
Ci-dessus : Commutateur ROTARY 7A1 Diderot et, probablement de sa première équipe d'exploitation et de maintenance.
Photographie Sartony - 1930 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : vue en enfilade d'une travée du Réseau de Connexion du Commutateur ROTARY 7A1 Vaugirard (PI676).
Photographie PTT - Novembre 1951 - Collection Orange DANP.
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Ci-dessus : une travée d'Enregistreurs de numéros téléphoniques du Commutateur ROTARY 7A1 Vaugirard (PI676).
Photographie PTT - Novembre 1951 - Collection Orange DANP.
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Ci-dessus : une baie d'organes de tests du commutateur ROTARY 7A1 Vaugirard (PI676) ainsi que des baies d'Enregistreurs.
Photographie PTT - Novembre 1951 - Collection Orange DANP.
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Ci-dessus : des baies d'Enregistreurs du commutateur ROTARY 7A1 Vaugirard (PI676) ainsi qu'une travée d'organes de tests.
Photographie PTT - Novembre 1951 - Collection Orange DANP.
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Ci-dessus : les Tables d'Essais des Circuits de conversation téléphoniques reliés au Commutateur ROTARY 7A1 Vaugirard (PI676).
Photographies PTT - Novembre 1951 - Collection DANP.
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Ci-dessus : quelques baies de Compteurs de Taxes du Commutateur ROTARY 7A1 Vaugirard (PI676).
Photographie PTT - Juin 1952 - Collection Orange DANP.
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Le déploiement massif mais partiel du système ROTARY 7A1 dans Paris 1ère Couronne :
Ci-dessus : Carte de Paris de 1933 avec détails Zone Suburbaine, incluant les indicatifs suburbains à automatiser envisagés en 1933.
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Ci-dessus : Vue d'une travée du Commutateur ROTARY 7A1 de Paris-Alésia (Montrouge) ayant fonctionné jusqu'au 26 juin 1984.
Photographie C. R-V. Avec l'aimable autorisation de la Collection Historique Orange.
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Ci-dessous : Vue d'une travée de Sélecteurs ROTARY 7A1 de Paris-Alésia.
Photographie C. R-V. Avec l'aimable autorisation de la Collection Historique Orange.
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Ci-dessus : maintenance en cours sur Sélecteurs Tertiaires d'un des derniers Commutateurs ROTARY 7A1 de la circonscription de Paris.
Photographie PTT - circa 1980 - Coll. C. R-V.
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Le déploiement timide du système ROTARY 7A1 dans Paris 2ème Couronne :
La longue existence du système ROTARY 7A1 en France :
Ci-dessus : visite protocolaire dans le Commutateur ROTARY 7A1 Vaugirard, le jour de son arrêt, avant sa mise en maintenance poussée.
Photographie PTT - 6 septembre 1966 - Coll. Orange DANP.
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Ci-dessus : baies (non fonctionnelles) sauvegardées à Soisy-sous-Montmorency de l'ultime Autocommutateur ROTARY 7A1, Paris-ALÉSIA (PI691) ainsi que de l'ultime Autocommutateur ROTARY 7B1 d'abonnés en France - Paris-PELLETAN (PI762).
Photographies C. R-V. - 10 février 2022 - Coll. C. R-V/Orange DANP
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Ci-dessus : l'Autocommutateur Temporel ALÉSIA 3 ET1 (CB06) qui remplaça l'ultime Autocommutateur ROTARY 7 A1 d'abonnés en France - Paris-ALÉSIA (PI691) ainsi que l'ultime Autocommutateur ROTARY 7B1 d'abonnés en France - Paris-PELLETAN (PI762).
Photographies C. R-V. - 26 janvier 2022 - Coll. C. R-V/Orange DANP
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Ci-dessus : visite filmée de l'Autocommutateur Temporel ALÉSIA 3 ET1 (CB06) qui remplaça l'ultime Autocommutateur ROTARY 7 A1 d'abonnés en France - Paris-ALÉSIA (PI691) ainsi que l'ultime Autocommutateur ROTARY 7B1 d'abonnés en France - Paris-PELLETAN (PI762).
Video C. R-V. - 26 janvier 2022 - Coll. C. R-V/Orange DANP
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Ci-dessus : ultime Commutateur ROTARY 7A1 d'abonnés de France, Paris-Alésia, à Montrouge (92).
Photographies PTT - Août 1984 - Coll. Orange DANP.
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Transition progressive du Téléphone Manuel vers l’Automatique :
Dans la Zone Automatique de Paris à partir de 1928 avec la mise en service de Carnot, ainsi que dans la Zone Automatique de Marseille à partir de 1927 avec la mise en automatisation de Colbert I et de 1928 avec la mise en service de Dragon, il apparaît donc que les nombreux Commutateurs Manuels jusqu’alors en service n’ont pas pu être tous remplacés le même jour.
L’automatisation soudaine et complète d’une Zone Automatique s’avérant impossible à mettre en œuvre, il en a été retenu deux principes concernant la transition progressive adoptée :
Première solution transitoire :
Pour les deux Zones Automatiques (Paris et Marseille), au tout début de l’Automatisation avec Carnot et Colbert, une solution transitoire a été adoptée, pour permettre la mise en service rapide de Carnot en 1928 et l’automatisation fonctionnelle de Colbert I en 1927.
Cette solution adoptée provisoirement en 1928 et 1927 pour le premier bureau automatisé de Paris et de Marseille nécessitait dans tous les cas possibles l’emploi de 2 opératrices pour procéder à l’établissement d’une communication dans les sens Automatique vers Manuel et Manuel vers Automatique.
Ci-dessus : vue d'un Pupitre d'Opératrices utilisé dans la Zone ROTARY de Marseille.
Photographie X - Circa 1928 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : vue de détail (de ce qui semble être) des positions d'Opératrices de Départ en Zone ROTARY de Marseille (Opératrice A) vers un Commutateur Manuel.
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Ci-dessus : vue de la salle des Opératrices Spécialisées (dites Opératrices Semi-B) d'un Commutateur ROTARY 7A à Marseille. Les mêmes pupitres sont utilisés à Paris en système ROTARY 7A1.
Photographie X - circa 1927 - Coll. C. R-V.
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Seconde solution transitoire :
Dès l’ouverture des Commutateurs Automatiques suivants (Gobelins en 1929 et Dragon en 1928) une solution notablement améliorée est retenue, qui a mis environ une année à être déployée préalablement dans les plus importants Centraux Manuels.
Pour parvenir à ce résultat permettant de diviser par 2 le nombre d’Opératrices nécessaires à l’établissement des communications téléphoniques entre des Commutateurs Automatiques et des Centraux Manuels dans les deux sens, il a fallut adapter tous les Centraux Manuels de Paris et de Marseille en 1928 et 1929, d’équipements spécifiques qui soient en relation électrique directe avec les Commutateurs Automatiques Distants au fur et à mesure de leur mise en service.
Détails Concernant la construction du premier Commutateur ROTARY 7A1 de Paris, Carnot :
L'Administration n'avait vraiment rien laissé au hasard, et l'on peut rendre un hommage appuyé à ces équipes de fonctionnaires de grande valeur.
Ci-dessus : au premier plan, visite officielle intermédiaire du Commutateur Automatique ROTARY 7A1 de Paris-Carnot le 5 avril 1928, alors en cours de construction.
Photographie Agence Rol - 5 avril 1928 - Coll. Archives Nationales de France.
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Ci-dessus : vue en perspective du Commutateur ROTARY 7A1 de Paris-Carnot, rue Guyot, en 1928.
Photographie Agence Meurisse - 1928.
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Ci-dessus : vue d'Enregistreurs-Traducteurs ROTARY 7A1 de Paris-Carnot à commutateurs pas-à-pas, rue Guyot, en 1928.
Photographie Agence Meurisse - 1928
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Ci-dessus : vue de Chercheurs Primaires du Commutateur ROTARY 7A1 de Paris-Carnot à 4 contacts à balais, rue Guyot, en 1928.
Photographie Agence Meurisse - 1928.
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Nota : le Commutateur ROTARY 7A1 Carnot (ainsi que son jumeau Wagram) a failli partir en fumée les 29 et 30 mars 1931 dans un incendie nocturne du chantier en cours pour l'adjonction de deux nouveaux Commutateurs ROTARY 7A1 (Étoile et Galvani) dans le même immeuble. Les machines furent sauvées de justesse.
M. le Chef de Centre -Émile Petitpa, logeant au 4ème étage du Centre Téléphonique, réveillé par les cris du gardien, prit tous les risques pour sauver les papiers importants du Central.
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Ci-dessus : grande salle des opératrices du Centre Téléphonique Automatique ROTARY 7A1 Paris-Carnot au second étage.
Photographie Sartony - Fin 1928 - Coll. C. R-V.
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Détail en agrandissement du cliché ci-dessus, en haut à gauche : la herse d'indicateurs d'alarmes.
Les voyants d'alarmes sont de g-à-d :
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Ci-dessus : autre vue de la grande salle des opératrices du Centre Téléphonique Automatique ROTARY 7A1 Paris-Carnot au second étage.
Photoglyptie Sartony - Fin 1928 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : dans la salle de la Table d'Essais et Mesures où sont testées la qualité des lignes téléphoniques et le bon fonctionnement du commutateur.
Photographie Sartony - Fin 1928 - Coll. C. R-V.
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ROTARY 7A2 est une nouvelle variante française conçue en 1927 dans les laboratoires parisiens de la société LMT, filiale d’ITT, à partir du système ROTARY 7A1.
- Cette version améliorée est en effet nouvellement pourvue de sélecteurs de débordements de sécurité améliorant encore la capacité d'écoulement du trafic téléphonique ; c’est ce que l’on nomme l’acheminement supplémentaire de second choix.
- Une partie des Chercheurs rotatifs de lignes du système ROTARY 7A2 comprend désormais 200 positions (Chercheurs de type 7200).
- Un autre modèle de Chercheur rotatif du système ROTARY 7A2 comprend toujours 100 positions (Chercheurs de type 7100), mais d'encombrement plus réduit que le type 7002 utilisé dans les Commutateurs ROTARY 7A1.
- Nouveaux Sélecteurs, d'encombrement plus réduit. (Sélecteurs de type 7120)
- Nouveaux Combineurs, de plus grandes capacités de combinaisons, d'assemblage plus aisé dans les baies, plus faciles à régler ; alignement plus stable dans le temps. (Combineur de type 7101)
- La variante ROTARY 7A2 est le système à organes tournants le plus développé, mais aussi le plus cher parmi les plus chers.
- Le système ROTARY 7A2 n’est pas déployé en France bien qu’y étant conçu, mais est adopté par plusieurs pays, dont notamment la Roumanie, à Bucarest, (première mise en service mondiale en Septembre 1933 - inauguration par S.M. le Roi Carol II de Roumanie le 23 avril 1934), ou encore l’Espagne dès la fin de la guerre civile.
https://www.youtube.com/watch?v=ZwOlSgL--iM
Ci-dessous : vidéo très intéressante en exploitation réelle d’un autocommutateur ROTARY 7A2, tirée du blog de Muxfin, un grand amateur du système ROTARY 7A2.
ROTARY 7A1 NORMALISÉ de la société LMT est issu de la recommandation du Conseil Technique des PTT réuni en séance le 18 mars 1948. De surcroît, un arrêté ministériel du 16 juin 1948 (BO PTT du 30 juin 1948 page 326) institue une Commission de l'Automatique de Paris composée d’éminentes personnalités de l'Administration qui va rapidement motiver les industriels à trouver de nouvelles solutions...
Le système ROTARY 7A1 NORMALISÉ est mis au point sur Paris en 1949, entraînant une réduction de coût de 15% en normalisant notamment la nature des matériaux utilisés par rapport au système ROTARY 7A1, dont le remplacement des isolants de câblage des bâtis initialement en coton par des matières plastiques. Normalisation issue de l'expérience acquise durant les 21 années d'utilisation en France.
En outre, les Chercheurs du système ROTARY 7A1 NORMALISÉ sont équipés de 5 balais au lieu de 4.
Ci-dessus : Vérificateur ou Contrôleur des Installations Électro-Mécaniques en intervention sur le Commutateur ROTARY 7A1N - SOLFÉRINO, à Paris.
Photographie PTT - Janvier 1953 - Coll. Orange DANP
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Ci-dessus : vue d'ensemble du Commutateur ROTARY 7A1N - SOLFÉRINO, à Paris.
Photographie PTT - Janvier 1953 - Coll. Orange DANP
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Ci-dessus : Travée de Sélecteurs du Commutateur ROTARY 7A1N - SOLFÉRINO, à Paris.
Photographies PTT - Janvier 1953 - Coll. Orange DANP
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Ci-dessus : vue de face de Chercheurs Secondaires de Commutateur ROTARY 7A1 NORMALISÉ fabriqués en Novembre 1951 pourvus de 5 contacts à balais.
Photographie PTT - Septembre 1957 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : vue côté câblage de Chercheurs Secondaires de Commutateur ROTARY 7A1 NORMALISÉ pourvus de 5 contacts à balais.
Photographie PTT - 8 mars 1954 - Coll. C. R-V.
ROTARY 7A À CHERCHEURS, prototype équipé de Sélecteurs simplifiés et modifiés à un seul mouvement imitant le R6. Cette variante prototype préfigure le système ROTARY 7B1.
Ci-dessus : vue du Commutateur ROTARY 7A à Chercheurs - PRINCESSE (Le Vésinet).
Photographie PTT - Janvier 1953 - Coll. Orange DANP.
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Ci-dessus : vue du Commutateur ROTARY 7A à Chercheurs - PRINCESSE (Le Vésinet).
Photographie PTT - Janvier 1953 - Coll. Orange DANP.
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Ci-dessus : vue côté câblage d'un Traducteur du Commutateur ROTARY 7A à Chercheurs - PRINCESSE (Le Vésinet).
Photographie PTT - Janvier 1953 - Coll. Orange DANP.
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Ci-dessus : Tables d'Essais et Mesures du Commutateur ROTARY 7A à Chercheurs - PRINCESSE (Le Vésinet) utilisées par des Techniciennes de Commutation.
Photographie PTT - Janvier 1953 - Coll. Orange DANP.
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Ci-dessus : Techniciennes en position d'observation grâce aux Tables d'Essais et Mesures du Commutateur ROTARY 7A à Chercheurs - PRINCESSE (Le Vésinet).
Photographie PTT - Janvier 1953 - Coll. Orange DANP.
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ROTARY 7B1, système nouveau mis au point en France tardivement par la société LMT en 1952, après avoir expérimenté avec succès de nouvelles techniques de simplification sur le ROTARY 7A à Chercheurs PRIncesse, mis en service au Vésinet le 5 octobre 1951.
Le système ROTARY 7B1 est également issu du système ROTARY 7B conçu aux USA depuis 1927, système ROTARY 7B qui est notamment déployé dans les locaux même de la société LMT ainsi que dans le Ministère de la Marine, à Paris.
Le système ROTARY 7B1 a été conçu dans le but de faciliter l’exploitation et la maintenance du réseau téléphonique, en simplifiant le matériel employé en diminuant la variété de pièces qui composent ce type de commutateurs et enfin par ces simplifications, d’en réduire le coût de fabrication, d’acquisition et d’entretien.
Le système ROTARY 7B1, par rapport à son prédécesseur ROTARY 7A1 se présente sous forme modulaire par empilement de Cadres, Cadres eux-mêmes fermés par un cache anti-poussière en plastique transparent.
Les Commutateurs ROTARY 7B1, s’avèrent donc sensiblement plus économiques que les Commutateurs ROTARY 7A, 7A1 et 7A2, mais avec une capacité d'écoulement moindre car n'étant équipé que de chercheurs à 51 positions à un seul mouvement, faisant aussi bien fonction de Chercheurs (leur fonction originelle en ROTARY 7A, 7A1 et 7A2), que faisant fonction de Sélecteurs qui tournent donc uniquement autour d’un axe vertical, de manière inspirée par le système R6. Comme tout Commutateur ROTARY, le système ROTARY 7B1 est donc pourvu de Sélecteurs (mais de Sélecteurs désormais simplifiés à un seul mouvement : le mouvement rotatif).
Pour simplifier encore plus ce système, par rapport à ses prédécesseurs, le système ROTARY 7B1 voit l’utilisation de Relais réduite au seul emploi de 2 types de Relais différents ; alors que dans les systèmes précédents, il en existait au moins une quinzaine…
Le système ROTARY 7B1 de structure de base nettement simplifiée par rapport à ses prédécesseurs de la famille 7A voit également la disparition pure et simple des Combineurs et leur remplacement par des Relais ou parfois par des Commutateurs Rotatifs à 11 positions.
Dans le système ROTARY 7B1, les Enregistreurs de numéros téléphoniques ne sont uniquement assurés que par des Tables de Relais. En effet, la technique des commutateurs pas à pas utilisée dans les Commutateurs ROTARY 7A1 des Réseaux de Paris et de Marseille n’est plus utilisée en système ROTARY 7B1.
Les Commutateurs ROTARY 7B1 sont, en France, les premiers commutateurs téléphoniques pourvus d'organes dédiés aux essais systématiques de tous les organes du commutateur. Les défauts détectés sont imprimés sur ruban papier.
En outre les Commutateurs ROTARY 7B1 sont les premiers modèles conçus pour écouler les abonnés à fort trafic. C'est à dire qu'à partir du système ROTARY 7B1, il est possible de créer différentes catégories d'abonnés, avec des caractéristiques techniques spécifiques qui leur sont en conséquence dédiées dans le commutateur téléphonique.
Le système ROTARY 7B1, en plus d'être un système propre, a permis de tester avec succès dans le parc de commutateurs rotatifs, un ensemble de découvertes, d'astuces nouvelles, qui ont permis de faire évoluer la qualité de fonctionnement de 3 autres systèmes : 2 systèmes contemporains (R6N1 et R6N2) et un système plus ancien (ROTARY 7A1) en lui garantissant un temps de survie augmenté.
Ci-contre : vue de la partie mobile d'un sélecteur simplifié à un seul mouvement de ROTARY 7B1. Collection C. R-V.
Ci-dessus : vue en perspective du Commutateur de Transit ROTARY 7B1 Paris-Bonne-Nouvelle CIAD.
Photographie PTT - Avril 1963 - Coll. Orange DANP.
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Ci-dessus : reportage dans la grande salle du Commutateur de Transit ROTARY 7B1 Paris-Bonne-Nouvelle CIAD.
Photographies PTT - Avril 1969 - Coll. Orange DANP.
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Ci-dessus : vue d'ensemble du Commutateur d'abonnés ROTARY 7B1 - JUSSIEU (installé au Centre Téléphonique Paris - Gobelins).
Photographie PTT - 1963 - Coll. Orange DANP.
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Ci-dessus : Table d'Essais du Commutateur d'abonnés ROTARY 7B1 - BOUGIVAL A1
Photographie PTT - 1975 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : salle de connexion du Commutateur ROTARY 7B1 - BOUGIVAL A1 (BPQ=969), entre deux travées.
Photographie PTT - 1975 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : salle de connexion du Commutateur ROTARY 7B1 - BOUGIVAL A1 (BPQ=969), entre deux travées.
Photographie PTT - 1975 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : salle de connexion du Commutateur ROTARY 7B1 - BOUGIVAL A1 (BPQ=969).
Photographie PTT - 1975 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : vue de quatre baies de Commutateur ROTARY 7B1.
Photographie PTT - circa 1955 - Coll. Orange DANP.
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Ci-dessus : vue de 5 baies de ROTARY 7B1, côté pré-câblage, caches retirés.
Photographie PTT - circa 1980 - Coll. C. R-V.
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Détail d'un Cadre de Sélecteurs ROTARY 7B1.
Photographie PTT - circa 1958 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : vue détaillée de Chercheurs ROTARY 7B1, à 5 paires de balais frotteurs.
Photographie © C. R-V.
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Ci-dessus : travée de Compteurs de Taxes d'un Commutateur ROTARY 7B1.
Photographie PTT - circa 1955 - Coll. C. R-V.
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Anecdote autour du système ROTARY 7B1, à la mémoire de Fernand Enjalbal (1919-2002).
Cet épisode, caractéristique des hautes compétences de certains Chefs de Centre Téléphonique nous a été raconté récemment par notre confrère Jean-Claude Courbon, ayant été sous l’autorité de ce Directeur hors pair.
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Anecdote autour du système ROTARY 7B1, à la mémoire de feu M. Albert Delbouys (1921 - 2013 - Commandeur dans l'Ordre National du Mérite - décret du 23 décembre 1982 ; Commandeur dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur- décret du 30 décembre 1988) : pour la petite histoire, comme me le relatait en 2016 un retraité des télécommunications...
M. Delbouys, nonobstant son très haut poste d'Ingénieur Général des Télécommunications, ne connaissait pourtant pas moins dans le moindre détail le rôle de chaque organe, de chaque fil, de chaque contact et de chaque soudure d'un autocommutateur ROTARY 7B1.
Ainsi, s'amusait-il à poser des questions pièges aux "petits jeunes fraîchement débarqués" en leur posant une question du style : "Dans le ROTARY, si cette soudure précise de tel endroit lâche, quelles seront les conséquences précises sur le fonctionnement de tout le commutateur ?"
Évidemment, cet exercice qui laissait immanquablement le petit jeune totalement prostré était d'une part :
Me relatant son souvenir durement vécu vers 1970, ce cadre en retraite en riait bien volontiers avec moi en 2016, mais trembla 45 ans plus tôt devant M. Delbouys...
Histoire des Télécommunications Françaises © Claude Rizzo-Vignaud, 25 mai 2023.
À voir une page intéressante sur la société LMT constructrice du système ROTARY 7A1 pour la France sur le site d'Emmanuel de Chambost :